Partage de la route

« Sur la route, je m’engage je partage »

Contre les préjugés, pour le partage de la route, les motards se mobilisent.
Les préjugés vis-à-vis des motards ont la peau dure, et notamment l’idée que sur la route, ils ne respectent rien, à commencer par les limitations de vitesses. Et qu’en conséquence, ils multiplient les accidents.

Mais qui sait que dans 70% des accidents, le motard roulait à moins de 50 km/h au moment de l’impact ? Que la responsabilité de l’accident n’est imputable qu’au motard dans seulement 37% des accidents.

C’est la nécessité de combattre ces idées reçues, de faire progresser la notion de partage de la route et de respect entre les usagers, et l’impérieux besoin de revoir fondamentalement la formation à la conduite – des automobilistes comme des motards.

Une mobilisation d’autant plus nécessaire que le marché de la moto explose, notamment sur les petites cylindrées – 125, scooters – et que de plus en plus d’automobilistes franchissent le pas vers le deux-roues, pour s’extirper des bouchons urbains.

Les causes d’accidents

Depuis 25 ans, le mouvement déplore l’absence totale de recherches en France sur l’accidentologie des deux roues.

L’étude MAIDS, parue en 2004, a levé pour la première fois le voile sur la réalité des accidents de moto. Indépendante, elle offre une analyse approfondie sur 3 ans de près de 1.000 cas d’accidents de deux roues à moteur dans 5 pays d’Europe, dont la France. Cette étude est à la fois la plus détaillée et la plus étendue jamais réalisée dans le domaine des deux roues à moteur. Le CEESAR3 a assuré la réalisation de la partie française de l’enquête, qui a reçu l’aval de l’OCDE4 et de la Commission Européenne.

Les données recueillies sur les accidents de véhicules à deux roues dans le cadre de cette étude indiquent que l’objet le plus fréquemment percuté lors de l’accident est une voiture particulière.

Dans la majorité des cas étudiés, la cause de l’accident était l’erreur humaine. Le plus souvent, un autre conducteur n’avait pas détecté la présence du deux-roues dans la circulation automobile en raison d’un moment d’inattention, d’une obstruction temporaire du champ de vision ou de la faible visibilité du deux-roues. L’erreur humaine de la part du conducteur du deux-roues à moteur n’est la première cause d’accident que dans 37% des cas.

– Dans 50 % des cas, la première cause de l’accident était une erreur humaine du conducteur de l’autre véhicule. – Dans plus de 70 % des cas, la vitesse du deux-roues à moteur au moment de l’impact était inférieure à 50 km/h. – La comparaison avec les cas-témoins révèle que la conduite d’un deux-roues à moteur sans permis accroît sensiblement le risque d’être impliqué dans un accident. – Parmi les principales causes d’accident, plus de 70 % des conducteurs d’autres véhicules ayant commis une erreur humaine n’ont pas détecté la présence du deux-roues à moteur. – 73,1 % des conducteurs de deux-roues à moteur ont tenté d’éviter la collision immédiatement avant l’impact. Parmi eux, 32 % ont perdu le contrôle de leur véhicule en tentant cette manoeuvre.

Formation : les résultats concrets du mouvement motard

Engagées toute l’année dans des actions de prévention, de formation à la conduite et de sensibilisation à la sécurité routière, la FFMC, l’AFDM et la Mutuelle des Motards militent depuis leur création pour le partage de la route, et la prise en compte des spécificités de chaque mode de transport. Mais elles traduisent aussi concrètement sur le terrain leurs propositions, notamment en matière de formation.

Ainsi, l’AFDM rassemble aujourd’hui plus d’une trentaine de motos-écoles sur la base d’une charte de formation très précise. Depuis 1996, en partenariat avec l’AFDM, la Mutuelle des Motards est devenue le premier assureur moto à intégrer la formation et le perfectionnement à la conduite dès la conception de ses produits d’assurances.

Aujourd’hui, les statistiques des motards sociétaires de la mutuelle des motards, les placent largement au-dessus de la moyenne, aux niveaux national et départemental :

– la responsabilité des motards est nulle dans 74,2% des accidents avec tiers (soit 83% du total des accidents), contre 50% en France selon le rapport Maids. La responsabilité des motards est totalement engagée dans seulement 19,7% des cas (37% en France).5

– Ces douze derniers mois, la fréquence des sinistres des sociétaires a baissé de 10% dans l’Hérault, et de 11% au niveau national.

Téléchargez le dépliant: « Dépliant Partage de la route »